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L’horizon bleu comme boussole – Vie de Miettes


L'horizon bleu comme boussole - Vie de Miettes
L'horizon bleu comme boussole - Vie de Miettes

Je suis sur la route. Je suis sur la route vers l’océan. Je suis sur la route vers l’Espagne.

J’ai les yeux encore endormis et la lenteur du trajet me secoue. La fatigue me colle au corps, ou au cœur, je ne sais plus trop. J’ai passé la semaine à courir et à jongler pour avoir le moins de mails, SMS, choses et bricoles urgentes dans ma petite tête.

Et puis, voilà, cinq heures s’étendent devant moi. Voici le calme, le silence et la lenteur. À l’horizon, le brouillard. Dans les oreilles, de la musique douce.

Je suis sur la route pour tenter d’écrire et de retrouver un peu d’apaisement et de sens loin des notifications incessantes, des rendez-vous qui s’accumulent sur l’agenda et du temps qui semblent s’évaporer entre le réveil et la nuit.

Je suis sur la route pour ouvrir les yeux, explorer et prendre un peu de hauteur. Pour longer la côte, m’étonner de la couleur du ciel et me dire, comme à chaque fois, que j’aimerai bien vivre en Espagne. Ou qu’importe le lieu, tant qu’il y a des nouveaux repères, des belles personnes à rencontrer, des plats à découvrir et un monde à tisser.

Je suis sur la route et je me rappelle mes 19, 25 et 30 ans où je parcourais le monde en faisant des sauts, parfois, pour retrouver mon nid et mes essentiels. Je me souviens de cet équilibre délicat que j’avais fini par trouver. Je voulais tout voir tout connaitre tout comprendre. Je ne savais pas encore que ma quête était vaine.

Je ferme les yeux et je me souviens de la beauté du monde et de ce sentiment de solitude qui me saisissait parfois aussi dans ces instants-là. Je me souviens de ma fierté de partir, avec mon sac à dos, pour le bout du monde. Des paysages désertiques au Chili, de la beauté de Petra, des petits-déjeuners à Singapour et des routes infinies en Australie. C’était beau, grand, infini.

Je découvrais, au bout du monde, une force en moi insoupçonnée.